La place du viager dans la société
Popularisé en 1972 par le film du même nom de Pierre Tchernia, le viager n’est pourtant guère répandu en France. Il est en effet porteur d’une image négative, la spéculation sur la mort. Sur un ensemble de 650 000 transactions immobilières annuelles, seules 4 000 sont faites par ce biais, alors que plus de 20 000 offres cherchent preneur. En effet, cette transaction est une solution financière intéressante pour les seniors propriétaires, dont les revenus, au moment de la retraite, diminuent en moyenne de 40%. Elle leur permet de compléter leur retraite tout en restant vivre chez eux. De leur côté, les acquéreurs financent petit à petit leur future maison, sans avoir à s’engager dans un crédit auprès des banques. Pourtant, ces derniers sont très peu nombreux a se lancer, laissant nombre de personnes âgées en difficulté.
Dynamiser le secteur du viager
C’est pourquoi la Caisse des dépôts et des consignations a décidé de mettre en place en fin d’année dernière le projet Certivia, dont les fonds sont consacrés à l’acquisition de biens immobiliers. Cette opération, lancée le 9 septembre 2014, réunit huit investisseurs : AG2R La Mondiale, le Crédit Mutuel Nord Europe, CNP assurances, Groupama, la Maif, la Macif, Suravenir et Unéo. Plus de 6 mois après, le fond dispose déjà de plus de 120 millions et un jolis catalogue de biens sous viager, principalement des appartements, et 10% de maisons individuelles, dans un cadre juridique solide, transparent et protecteur pour les seniors.
Pour bénéficier de ce fond, sont privilégiés les seniors de plus de 70 ans, habitant en région parisienne, en PACA ainsi que dans les grandes métropoles.
Des alternatives au viager
Pour optimiser la transmission d’un patrimoine à la personne de son choix, sans toutefois passer par un VRAI viager, les personnes qui le souhaitent peuvent également avoir recours à des contrats d’assurance spécifiques. L’association Ancre Vie, par exemple, propose un contrat adapté : Allianz Vie Génération. Celui-ci permet notamment d’obtenir une garantie viagère supplémentaire en cas de décès, assurant au bénéficiaire un capital minimum de 90% des versements net.
