La pauvreté augmente chez les seniors

Si les jeunes restent la majorité à vivre sous le seuil de pauvreté, la part des seniors est en augmentation constante. Décryptage.

Des statistiques qui ne trompent pas

Chaque année, le Secours catholique publie un rapport sur l’évolution de la pauvreté. Sans surprise, les chiffres ont gonflé en 2013. Malheureusement, les plus de 60 ans représentent 8,5 % des nécessiteux aidés par la structure. Ils ne représentaient que 5% du total en 2000. La gent féminine connaît la plus grande part des difficultés. Le chiffre s’avère grandissant, là encore, à partir de 60 ans, puisque les femmes dans le besoin regroupent 61 % des effectifs. Succession de CDD, pensions faibles, emploi à mi-temps sont quelques-unes des explications.

Femmes, les premières touchées

Si les personnes d’au moins 65 ans vivent globalement moins sous le seuil de pauvreté que l’ensemble de la population (9,3 % contre 14,3 %), le bât blesse lorsqu’un mari ayant généré de faibles revenus, alors actif, décède. Un épouse qui n’a pas travaillé touche une pension de réversion, qui s’appuie sur une part de la retraite de base du défunt. A hauteur de 54% (60% à partir de 65 ans et un revenu men­suel n’excédant pas 841,45€), les veuves ne disposant pas de retraite complémentaire se retrouvent vite dans la misère. S’ajoute ensuite la précarité énergétique – avec l’augmentation massive du fioul et du gaz en 2013 – qui accroît les risques d’impayés et incite à couper le chauffage.

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